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 Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.

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Lullah Day


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Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. Empty
MessageSujet: Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.   Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. I_icon_minitimeDim 8 Avr - 14:28



Unbreakable sadness, lovely madness.
Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. Tumblr_lytwnbk4H41ro6gl5o1_500




Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier
que t'es la merde d'un monde qui s'en fout.
Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire.

▬ RÉSERVÉ A MORGAN KEITH ▬




Tltltltltltltltltltl. Silence. Tltltltltltltltltl. Silence. Tltltltltltltltltltl. Silence.
Rapidement, nerveusement, Lullah faisait claquer ses ongles manucurés de noir contre la table, les uns après les autres, imitant l'allure d'un cheval fougueux galopant à toute vitesse. Elle faisait ça pendant quelques secondes puis stoppait net tout mouvement, laissant le silence reprendre ses droits.. puis elle recommençait, dans l'espoir que ce claquement fasse fonctionner plus rapidement son cerveau embrumé, fatigué par une semaine sans vraiment faire de nuit, une semaine partagée entre travail et mission à accomplir, une semaine de travail de jour et de nuit, une semaine à double facette. Malheureusement pour elle, ce bruit n'améliorait en rien sa réflexion et ne faisait que créer un embryon de mal de tête. Au bout d'une dizaine de minute, elle cessa, résignée à attendre dans le silence. Oui parce qu'elle attendait. Encore. Elle ne faisait que ça depuis une semaine. Attendre l'ouverture. Attendre les clients. Attendre leur commande. Attendre de servir. Attendre le paiement. Attendre ci, attendre ça. Attendre le moment propice. Attendre qu'il se pointe. Attendre.. Attendre avant de tirer. Attendre... Attendre avant de faire disparaître les traces. Attendre. Attendre le coup de fil. Attendre, attendre le rendez-vous. Attendre. Toujours attendre. Elle finissait sérieusement par en avoir marre, d'ailleurs elle ne se gênerait pas pour leur faire remarquer à ces bureaucrates que l'attente, c'était pas sa tasse de thé. À petite dose, c'était supportable, mais toute une semaine sans dormir, ça commençait à faire vraiment, mais vraiment beaucoup. La demoiselle releva le menton, fusillant la pendule à travers ses larges lunettes noires. Elle fut étonnée de voir que les aiguilles n'avaient pas tant bougé depuis le dernier coup d’œil qu'elle leur avait lancé, toujours aussi faignantes à ne tourner que lorsqu'on les regarde. Comme si le temps s'arrêtait en attendant, comme si on avait que ça à faire, d'attendre pendant que le temps attend... Franchement, personne ne serait sorti. Mais Lullah, le temps, il ne s'arrête pas. Il prend juste un malin plaisir à s'écouler plus lentement dans ce genre de situation. C'est bien connu.

Agacée, la jeune femme décida de se lever, décroisant ses jambes précédemment croisées sur la table, redressant son buste affalé contre le dossier de la chaise, rajustant ses lunettes sur son nez. Oh non, elle n'allait pas s'en aller. Elle n'avait nul autre choix que d'attendre que cet imbécile de directeur en costume vienne la rejoindre, nul autre choix que d'attendre cet abruti puant qui devait encore se taper une prostituée, attendre qu'il se souvienne qu'il lui avait donné rendez-vous dans ce bar à neuf heure tapante. Attendre ce bougre d'idiot rondouillard qui devaient lui donner les billets qu'ils lui étaient dûs. Lullah regarda une nouvelle fois la pendule accrochée au mur. Neuf heures cinquante. Boh, ça va, il n'est pas tant en retard que ça... il est juste carrément à la traîne. Elle siffla entre ses dents, énervée, fit volte face et se dirigea rapidement vers la sortie, faisant claquer ses hauts talons sombres sur le sol. Quelques regards curieux se posèrent sur sa silhouette pressée mais elle disparut des regards envieux en disparaissant derrière la porte. Vivement, le froid s'imposa à elle comme une morsure glacée. Elle sentit ses muscles se raidir et se mettre à trembler, elle sentit ses cheveux s'hérisser et sa seule réaction fut de se plaquer au mur comme si le mur pouvait être une source de chaleur quelconque. Tremblant légèrement, elle détailla sa tenue pour tenter de comprendre pourquoi elle avait si froid. Un long manteau noir... Un long manteau noir courant un t-shirt noir, couvrant lui même un short déchiré, couvrant lui même partiellement de magnifiques collants décoré de volutes en dentelle. Lullah soupira. Elle avait vraiment besoin de sommeil car elle le savait, ce n'était pas le froid qui la faisait trembler mais bel et bien la fatigue. Rapidement, ses petites mains s'activèrent à refermer son long manteau noir qui traînait derrière elle à la manière d'un membre sectaire puis elle plaça la large capuche sur sa tête, cachant ainsi sa longue chevelure blonde, protégeant son petit cou du froid. Elle vérifia discrètement, en remuant doucement la cheville, que Hope se trouvait toujours bien cachée dans le montant de sa bottine puis elle reporta son attention sur l'extérieur. C'était calme.. Vraiment calme. Sous la lumière des lampadaires, Lullah sortit un paquet de cigarettes de sa poche gauche. D'une main, elle l'ouvrit et en sortit une qu'elle attrapa du bout des lèvres. De son autre main, elle sortit son briquet tout en rangeant son paquet et alluma sa cigarette avant de commencer à s'intoxiquer. Quand elle était plus jeune, elle avait aussi fait la fille sage, la fille qui jamais, ô grand jamais, ne toucherait à cette merde. Mais elle avait du se rendre à l'évidence, la cigarette lui avait permis de se détendre quand ça n'allait pas. Tant pis, elle rendra les armes jeune, qu'est ce qu'on peut vous dire d'autre.

La cigarette entre les doigts, la demoiselle détailla la place qui s'étendait devant elle. Toujours pas de grassouillet à l'horizon.. Ça commence à devenir long, très très long.





[J'suis désolée pour ce patétoutmochepastrèsinspirant, je suis rouillée là, horriblement rouillée oo' Ca va revenir.. enfin j'espère XD]


Dernière édition par Lullah Day le Jeu 19 Juil - 14:48, édité 1 fois
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Morgan Keith


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Morgan s’était réveillé de bonne heure ce matin. Il avait passé la nuit dans l’appartement que lui avait acheté Léon un peu plus de deux ans auparavant, en centre-ville, pas si loin de la rue piétonne. Il s’était couché relativement tôt – pour une fois il n’y eut pas de mission, patrouille ou soirée particulière – et avait passé une nuit reposante. Seul. Et ça faisait du bien de temps en temps. Faut dire qu’en général Morgan est rarement chez lui, ou alors accompagné, accompagné d’amis, ou de plus si affinité, d’hommes ou de femmes, peu importe, tout dépendait du contexte, de pourquoi. Pour l’argent, pour le plaisir, pour le fun, pour oublier, pour essayer, parce qu’on avait trop bu, parce qu’on avait envie, parce qu’on devait quelque chose, pour le business, pour l’amour parfois, peut-être. Mais ce n’était pas important pour le garçon, il n’avait pas de principe lié à cela, pas de « morale » vous diront certains. C’était comme ça depuis toujours, et ce n’était pas un problème. Non, c’est seulement qu’après toutes ces nuits partagées, Morgan avait oublié à quel point cela pouvait être agréable de dormir seul, bras et jambes écartées en travers du lit ou enroulé dans des draps qu’il n’avait à partager avec personne.
Il cessa de fixer son plafond et se décida à s’activer, s’asseyant dans son lit et frottant ses yeux gris du revers de la main puis alluma le store électrique dont les lames se disloquèrent pour laisser entrer les raies de lumière blanche qui ne finirent par faire qu’une, achevant de réveiller le garçon. Il prit une douche rapide, enfila un jean noir, un t-shirt blanc aux imprimés noirs et sa veste de cuir avant d’accrocher Black Adder à sa ceinture, se diriger vers la sortie, faire demi-tour, attraper le trousseau de clefs qu’il manquait d’oublier à chaque fois et d’enfin claquer la porte de chez lui.

Il rejoignit rapidement la rue piétonne menant jusqu'à la Place Aux Roses où les lèves-tôt s’affairaient déjà et entreprit de passer au Long Time No See pour y prendre son déjeuner du matin. Morgan aimait bien se promener tôt en ville, c’était un moment particulier, calme, doux, avant que tout ne commence vraiment et que les pulsations de ce cœur urbain n’accélèrent, gagnant en puissance et ne s’épuisant que vers la fin de la nuit… Les petits matins étaient vraiment les seuls moments de la journée où l’on pouvait marcher dans la rue sans risquer d’heurter quiconque et se permettre de lever le nez pour profiter de tout ce qui nous entourait. Un soleil doux se reflétait encore paresseusement sur les pavés trempés par les éboueurs qui s’appliquaient à chaque fin de nuit d’effacer les traces de la veille, de « remettre la rue à zéro » comme se le disait Morgan. Il arriva donc au café de la guilde, entra en faisant sonner le petit carillon posté au-dessus de la porte et salua son homologue avec entrain, comme il en avait l’habitude.

- Hellow Damaris ! Quoi de nouveau ce matin chez les pains au chocolat et les contrats ?
- Hello, Morgan. Les pains au chocolat, j’en sais rien, demande leur, tu sais bien que je ne fais pas la pâtisserie j’ai horreur de ça. Pour les contrats rien de bien particulier mais va y jeter un œil par toi-même.
- Les pauvres petits ! Dit-il en jetant un regard compatissant aux pâtisseries immobiles. On a des contrats externes ? Des demandes de mercenaires ?
- Quelques-uns, oui. Je te sers un café.
- Et deux de ces pauvres petites bêtes, ajouta-t-il en pointant les pains au chocolat du doigt.

Damaris sourit en secouant la tête alors que Morgan s’avança vers le tableau où s’affichaient divers contrats lancés par les Black Wild Dollaras ou autres et attendant chacun de trouver son Informateur pour être rempli. En tant que co-guildmaster des BWD, il devait de se tenir au courant des annonces à terme et des nouvelles afin de pouvoir au mieux modérer l’activité « underground » de la ville.
Ce n’est qu’au bout de la troisième fois que Morgan se rendit compte qu’il relisait la même ligne en boucle, déconcentré.

Tltltltltltltltl. Silence. Tltltltltltltltl. Silence. Bruit de chaise raclant le sol, talons claquant par terre. Clop clop clop clop.
Il releva la tête et jeta un coup d’œil à la personne qui l’empêchait de faire son devoir de lecture hebdomadaire. Elle traversa le café jusqu’à la porte, ses cheveux blonds et son long manteau noir flottant presque derrière elle. Impatiente, visiblement agacée d’attendre à la table qu’elle venait de quitter. Morgan la regarda sortir et la vit allumer une cigarette à travers la vitre du café.

- Une Informatrice. Ca fait presque une heure qu’elle est là.

Damaris n’avait pas levé les yeux de sa besogne en disant cela.

- Tu veux bien me servir mon déjeuner à la table qu’elle vient de quitter ?

La femme acquiesça et regarda le garçon rejoindre la blonde dehors.

Il referma la porte derrière lui et resserra sa veste de cuir noir sur ses épaules avant d’allumer lui aussi une cigarette. Il y eu quelques secondes de silence puis il lui jeta un coup d’œil. Des lunettes noires camouflaient ses yeux.

- Informatrice ?

Le regard du jeune homme rejoignit celui de la demoiselle au bout de la place qui s’étendait devant eux. Des gens marchaient, la ville commençait à se réveiller. Mais personne ne se dirigeait vers le Long Time No See.

- Si t’attends un Représentant sache qu’ils n’arrivent jamais à l’heure. Ils nous méprisent et vous les Informateurs avec. Pourtant ils ne se privent pas de vos services.

Morgan se retourna vers la jeune fille.

- Ils paient bien au moins ?

A l’intérieur Damaris venait de déposer le plateau sur la table et le café chaud faisait danser ses arômes fantomatiques au-dessus de la tasse noire.


Dernière édition par Morgan Keith le Lun 7 Mai - 15:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.   Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. I_icon_minitimeMer 2 Mai - 16:06

Aspire ce poison Lullah. Il passera par ta bouche, s’engouffrera dans tes poumons, brûlera tes tissus, s'infiltrera dans ton sang, s'égarera dans tes muscles, dans tes nerfs, remontera dans ton cerveau, te fera oublier ou tentera de te faire oublier cette patience que tu dois tenir entre tes mains tremblantes. Aspire ce poison Lullah. Il embaumera tes longs cheveux blonds, vagabondera sur ta peau, la caressera comme jamais personne n'a su le faire, comme jamais personne n'a voulu le faire. Tu verras, ce n'est pas encore la solution ultime, c'est juste un échappatoire, juste de quoi attendre. De quoi attendre d'être enfin seule, de pouvoir s'évader tranquillement, enfermée chez toi à l'abri des regards indiscrets. Là où tu pourras faire tomber ce masque. Serre la fort, entre tes doigts vernis, serre la fort comme si c'était un petit bout de vie, un petit bout de vie qui, s'il venait à tomber, qui, s'il venait à se fracasser au sol, t'enlèverait la vie autant de fois que de morceaux en lesquels il se casserait. Approche la de tes lèvres colorées, tu verras, ce n'est pas compliqué. Ne recrache pas la fumée directement. Tu sais, on finit tous par mourir, un jour ou l'autre Lullah. Tu sais, on finit tous par se faire écraser. Veux-tu être vaincue par cette vie qui t'a tout enlevé ? Veux-tu être vaincue par cette chose contre laquelle tu te bats ? Non, bien sur. Alors aspire cette fumée. Laisse là entrer en toi, laisse la brûler tes poumons, elle ne fait que te rendre service. T'as pas besoin de t'accrocher, plus besoin de rester en bonne santé parce que quelqu'un tient à toi. Tu es seule. Tu n'as plus personne. Même pas un connard pour te détester. Tu n'existes plus. Lullah Day n'est plus. A passer le plus clair de son temps enfermée chez toi, à passer le plus clair de ton temps à tuer les moindres personnes que tu croises, ne t'étonnes pas de ne pas vivre aux yeux de la société. Au final, tu deviens un soldat qu'on désarme. Un soldat qu'on démembre. Tu finiras par n'entendre que le silence. Allez, ne fais pas l'enfant, ne fais pas l'innocente. Tu n'as jamais autre chose que tuer. Ta mère. Ton père. Les autres. Allons, tu peux bien te suicider, ça ne choquera personne. Et tant pis si tes larmes tombes. Et tant pis si le miroir se brise.

Lullah mordit discrètement le bout du filtre qu'elle tenait fermement entre ses lèvres pincées. Elle s'en voulait. S'en voulait de penser à ça, de penser à abandonner alors qu'elle avait promis à son père de tout faire pour garder la tête haute. Elle avait trop attendue pour se frayer un chemin dans la société, elle le savait. Malheureusement, l'erreur est humaine. Chasser cette déprime, enterrer cette solitude, étouffer la douleur lui avaient pris beaucoup plus de temps qu'elle ne l'avait pensé. Ce fut d'ailleurs un sacré coup pour la jeune femme, un sacré coup qui avaient révélé sa fragilité, qui avait taillé à vif sa carapace de froideur, d'animosité et d’agressivité. L'animal sauvage s'était fait descendre par le petit agneau. Ironie du sort. Mais l'agneau avait finit par se faire dévorer et laisser sa place au grand méchant loup. Un grand méchant loup avec des coups de déprime assez impressionnants.. Un grand méchant loup bipolaire sur les bords. Mais ce n'était qu'une mauvaise passe, n'est ce pas ? Elle finirait par se relever, elle finirait par tous les écraser perchée sur ses hauts talons noirs. Elle finirait par les écraser une énième fois, comme elle l'avait toujours fait. Et personne ne pourrait l'en empêcher. Encore une fois.

Enfin bon, en attendant, elle poireautait comme une imbécile sur le parvis de ce fichu café dont elle n'aimait pas bien les regards intrigués des clients. Quoi ?! Vous n'avez jamais vu une grande blonde, perchée sur des talons de minimum douze centimètres, portant un short et des collants en dentelles, un long manteau noir et des lunettes ? Légèrement prise d'impatience, la jeune demoiselle claque nerveusement ses talons sur le sol avant de s'immobiliser et de reporter sa cigarette à sa bouche. Et la porte du café s'ouvrit. Comme à son habitude, Lullah avait détourné son attention vers cette porte pour voir et anticipé ce que cette personne allait faire, pourtant, son attitude ne changea pas et affichait toujours ce jem'enfoutisme habituel. En fait, c'était comme si elle n'avait pas du tout réagit. Ses yeux fixés sur la place devant elle, la cigarette à la bouche et le talon claquant parfois sur le sol. Il n'y avait que son cerveau qui était en pleine activité, son corps, lui, était prêt à bouger à la moindre menace.

Mais il n'y avait aucune menace.

Clic. Aspiration. Expiration. Fumée. Lui aussi n'avait simplement fait qu'allumer une cigarette. .. Allumer une cigarette et la regarder. Lullah avait senti cette désagréable sensation d'être observée. Elle serra doucement les dents avant d'abuser une nouvelle fois de ce poison qui se consumait paisiblement entre ses doigts. Et toujours rien à l'horizon.

    « Informatrice ? »


Et merde. Elle avait bien eu espoir que ce jeune homme soit aussi muet qu'une carpe. Mais non, les hommes parlent aussi Lullah. Ce simple mot lui arracha un sourire en coin qu'elle ne réussit pas à dissimuler. Derrière ses lunettes noires, elle revit défiler sa semaine. Ses nuits blanches, ses nuits passées à traquer, ses nuits passées à se cacher, à courir, à jouer, à coincer et à tuer. Elle revit tous les repas qu'elle avait zappé, elle revit les heures de sommeil qu'elle avait loupé.. Elle revit le sang sur le mur, le sang sur ses mains, le sang sur son visage pâle, le sang sur son corps. Elle revit ses corps, morts, sans vie. Est-ce qu'une informatrice était une tueuse à gage ? Non, certainement pas. Mais c'était bien mieux d'avoir l'étiquette d'informatrice, de fouine. Car au final, elle l'était aussi. Sans détourner le regard, ses yeux azures posés sur la rue opposée, elle prononça de manière neutre, dans un nuage de fumée grisâtre.

    « Si ça vous fait plaisir de marquer ces lettres sur mon front, je ne vous priverai pas de ça. »


Et la phrase suivante la fit aussi rire. Mais intérieurement. Oh, si tu savais comme elle était au courant de ce léger détail. Depuis le temps qu'elle sortait se salir les mains pour toutes ses raclures et gagner un peu d'argent, elle avait fini par connaître les closes du contrat. Néanmoins, lui aussi était au courant et ce léger détail attira la demoiselle. Informateur ? Il n'avait pas du tout la tête de l'emploi. Non, elle visait plutôt le statut de membre. Ou peut être plus gradé, qui sait. Elle était persuadé que lui aussi se salissait les mains, mais peut être pas de la même manière.

    « Au départ, j'aurai dit simplement pion. Mais finalement. Un pion ne se permettrait pas de parler comme ça des soit disant Représentants. Je vise plutôt les têtes. Ai-je tort ? »


Lullah détourna le visage et posa son regard sur le visage du garçon qui se tenait non loin d'elle. Oui, elle n'avait jamais parlé clairement. Il fallait un peu chercher pour la comprendre. C'est d'ailleurs comme ça qu'elle fait le tri dans les personnes qu'elle daigne laisser l'approcher. Apportant une énième fois cette fichue cigarette à ses lèvres, elle termina :

    « On finit toujours par avoir besoin de mes services. À un moment ou à un autre. »


Par simple réflexe, son regard glissa, comme lorsque le garçon sortit du café, vers sa ceinture, puis vers ses jambes et enfin vers son dos. Arborant un sourire en coin, elle montra l'arme du jeune homme à sa ceinture d'un léger mouvement de tête.

    « Joli. »


Lullah finit par détourner les yeux pour replonger son regard sur les passants innocents qui vagabondaient de plus en plus rapidement. Bientôt l'heure de l'embauche. Le monde allait devenir de plus en plus important. Ce n'était encore pas quelque chose que Lullah appréciait.

    « Ils paient bien au moins ? »


La demoiselle se mit à rire.

    « Même pas de quoi tenir une semaine en Vodka. »


Bon, elle exagérait un peu. Mais une informatrice ne devait pas être payée des masses. Du moins elle l'espérait car déjà qu'elle, en se salissant les mains, elle était payée au lance pierre alors elle n'osait même pas imaginer qu'une informatrice soit mieux payer qu'elle. Ça serait une honte ! Et elle taperait un scandale, soyez en surs.

Cachant toujours ses yeux clairs derrières ses verres sombres, elle détourna à nouveau le regard pour observer le jeune homme.

    « Et vous ? Que faites-vous si tôt ici ? Vous attendez un de ces imbéciles à cravate qui ne se préoccupent que de leurs pains au chocolat et de leur café qui va refroidir ? »


Ses yeux se posèrent sur sa propre cigarette, bientôt en fin de vie. Elle n'allait tout de même pas en rallumer une... Boh. Elle rentrera certainement, recommandera un café et le mettra sur le compte de cet imbécile, ça sera bien fait pour lui. L'heure c'est l'heure. Avant l'heure, c'est pas l'heure. Après l'heure, c'est plus l'heure. Si elle n'avait pas de problèmes d'argent, elle serait déjà partie. Non mais oh.
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Les gens étaient de plus en plus nombreux à arpenter à allure pressée les larges pavés blancs de la grande place, allant chacun à la rencontre de son futur. Avançant pas à pas vers le sort qui leur est réservé, tissant pavé après pavé le fil de leur vie. Mais était-ce parce que Morgan et la jeune femme, dont le nom lui était encore inconnu, ne faisaient que se tenir debout contre un mur en fumant leur cigarette qu’ils n’y allaient pas, eux aussi, au rendez-vous du destin ? Au final les gens qui se pressaient n’allaient pas plus vite qu’eux, car c’est le futur qui vient à nous et les secondes qui le séparent de nous sont les mêmes pour tout le monde. Morgan le savait, et c’est pour ça que le temps qui passe ne lui fait pas peur, contrairement à bien d’autres.

La jeune femme lui répondit, sans pour autant paraitre amicale et ne daignant détourner son attention de l’horizon. Elle était simplement neutre vis-à-vis de lui. Morgan ne s’attendait pas vraiment à autre chose.

- Si ça vous fait plaisir de marquer ces lettres sur mon front, je ne vous priverai pas de ça.

Il sourit face à sa réaction, Madame était neutre, mais avec tout de même une légère pincée d’agacement.

- Au départ, j'aurais dit simplement pion. Mais finalement. Un pion ne se permettrait pas de parler comme ça des soit disant Représentants. Je vise plutôt les têtes. Ai-je tort ?

Parlait-elle de son statut au sein de la guilde ? De toute évidence elle ignorait son identité. Eh oui, il y avait encore quelques personnes qui ne connaissaient pas le visage de Morgan Keith, la vipère noire des Black Wild Dollaras. Il sentit le regard de la demoiselle glisser sur lui, le détailler minutieusement, tapi derrière les verres teintés, pour finalement se poser sur son arme. C’était normal, c’était un reflex pour les gens de ce milieu, chercher la force cachée de l’autre et faire le calcul rapide dans sa tête pour savoir qui aurait l’avantage. Ce n’était pas de la paranoïa, juste un automatisme pour s’éviter des risques. Savoir ce qu’on avait à affronter au cas où il faudrait l’affronter. Il valait mieux se protéger des crocs du loup et tant mieux si celui-ci ne nous mordait pas, plutôt que de lui faire confiance et de finir égorgé. Et c’est bien pour cela que Morgan avait remarqué cette très légère bosse sur le côté de la bottine de la jeune femme. Sans doute une arme blanche, vu l’aspect continu de la chose. Une arme à feu même de petite taille aurait laissé deviner un angle au niveau de la crosse. Ceci-dit la possibilité que la demoiselle porte d’autres armes sous son long manteau de couleur noire n’était pas à exclure. Morgan n’était donc pas certain du potentiel de la louve qui se tenait à côté de lui, mais elle-même semblait ignorer à qui elle avait à faire. Un point partout.

- Joli, lâcha-t-elle en désignant Black Adder.

Morgan expira la fumée au travers d’un sourire en coin. Il ne suffisait pas de connaitre son arme pour cerner sa technique de combat. Une technique violente, impulsive et rapide. C’est pour cela que le garçon ne se privait pas de porter ses crocs à sa ceinture, un de chaque côté, à la vue de tous. Et puis, il suffisait qu’il enfile les gants de cuir noir qui formaient l’armature de Black Adder et qu’il fasse un geste rapide vers le haut pour les décrocher de la ceinture pour être armé. Après quelque temps d’entraînement il était capable d’effectuer ce mouvement en moins d’une seconde. Combien d’imbéciles avaient fait les malins en pensant dégainer leurs armes à feu plus vite que lui, se retrouvant ainsi avec une main labourée ou un muscle arraché ?

Un léger vent vola au ras du sol, à la recherche de papiers, feuilles ou mégots à faire tournoyer, mais les éboueurs avaient bien fait leur travail. Le manteau de la blonde ondula doucement avant que la brise déçue ne reparte, mettant fin à ce bref interlude.

- Et vous ? Que faites-vous si tôt ici ? Vous attendez un de ces imbéciles à cravate qui ne se préoccupent que de leurs pains au chocolat et de leur café qui va refroidir ?

Morgan réinstalla son dos contre le mur, repliant une jambe afin de poser le pied contre le béton vertical.

- Moi ? Moi je viens simplement déjeuner.

Il se tourna vers elle et lui adressa un sourire, avant de reconduire la cigarette à ses lèvres.

- Oh vous savez, « Informatrice » est un terme global pour moi, après les détails ne m’intéressent pas. Mercenaire, espionne, tueuse à gage, agent de liaison… Peu importe après tout. On a tous besoin d’un métier pour vivre, et chacun a ses démons. Je ne juge pas. Je serais même la dernière personne à juger les autres…

Le soleil commençait à chauffer la ville et les rayons s’amplifiaient sur les dalles blanches. Le garçon commençait à avoir chaud sous sa veste en cuir. Il remua à nouveau contre le mur et un éclat de lumière s’accrocha à un des crocs de son arme, rebondissant vers le visage d’un passant qui grimaça un instant puis continua sa route en direction de la Mairie.

- Puisque votre imbécile à cravate ne semble pas vouloir apparaitre et que votre cigarette est sur le point de mourir, je vous propose de rentrer prendre un autre café.

Il jeta son propre mégot au sol avant de l’écraser de son talon et ouvrit la porte du Long Time No See, invitant la jeune femme à le devancer à l’intérieur.

- C’est moi qui vous l’offre, dit-il pour l’encourager.

Décidemment cette veste en cuir tenait vraiment bien chaud.
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MessageSujet: Re: Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.   Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. I_icon_minitimeDim 5 Aoû - 8:40


    « Moi ? Moi je viens simplement déjeuner. »


Effectivement, c'était une option à prendre en compte. Venir dans un café pour déjeuner était certainement plus probable que venir dans un café pour terminer une mission comme le faisait la demoiselle. Au départ, Lullah y avait pensé mais les crocs accrochés à la ceinture du jeune homme l'avaient dissuadée de se restreindre à cette simple réponse. Après tout, elle n'était pas seule dans cette ville à exercer ce métier peu légal pour boucler ses fins de mois. Peut-être été-t-il dans le même cas qu'elle. Peut-être pas. Certainement pas, finalement, étant donné la réponse qu'il avait lâché dans la plus grande simplicité. Mais la grande blonde était néanmoins certaine qu'il faisait parti d'une guilde. Restait maintenant à savoir laquelle. Si ces souvenirs étaient bons, elle avait passé un contrat avec la guilde des Black Wild Dollaras. Mais en était-elle sûre ? Possible. Son cerveau aurait mieux fonctionné si elle avait pu dormir mais elle faisait néanmoins confiance à son instinct. Admettons que le travail était pour les Black, si cet abruti à cravate lui avait donné rendez-vous ici, il était peu probable que le Long Time soit sous la coupe des White. Sauf si, bien sur, ils souhaitaient se débarrasser d'elle... Ce qui, elle en était certaine, était peu probable. On a toujours besoin d'une bonne tueuse à gage. Et sexy en plus ! Ça ne se refuse pas. Il faudrait donc être légèrement taré pour venir passer de quelconques secondes dans un bar tenu par des ennemis. Il n'en faisait alors aucun doute, cet homme aux traits particuliers faisait parti des Black. Enfin... S'il n'est pas un représentant, ce qui, entre nous, ne risquait certainement pas de l'être, ni un civil, ni un informateur. A vrai dire, Lullah n'en avait pas grand chose à faire tant qu'il ne l'empêchait pas de récupérer son argent. L'argent, c'est sacré les enfants. Et puis lui non plus ne semblait pas s'intéressait plus que ca à elle. C'était un bon départ... mais elle se jura de se renseigner un peu plus sur les personnes auxquelles elle rendait service.

    « Puisque votre imbécile à cravate ne semble pas vouloir apparaître et que votre cigarette est sur le point de mourir, je vous propose de rentrer prendre un autre café. »


La grande blonde avait reposé son regard sur la place qui s'étendait en face d'elle, traversée de part et d'autre par les passants pressés, jouant contre la montre, luttant contre les secondes volatiles pour ne pas arriver en retard à leur travail. Elle ne put s'empêcher de détourner son regard de ces fourmis actives vers le jeune homme qui se tenait non loin d'elle. Bien abritée derrière ses verres teintés, elle s'autorisa un coup d’œil, jugeant en quelques secondes si oui ou non elle devait accepter l'offre de cet inconnu. A ce moment précis, elle se demanda si elle ne devait pas lui sortir que son père lui avait toujours dit de ne rien accepter des inconnus. Elle contint son rire en elle, laissant le masque de l'indifférence épouser les formes de son visage. Après quelques secondes d'inactivité, Lullah se décida enfin à bouger. Elle amena sa cigarette à sa bouche une dernière fois et, tout en laissant s'échapper la fumée qu'elle venait d'aspirer, laissa tomber le mégot au sol puis acheva sa vie sans le moindre remord avec la plate-forme de ses hauts talons noirs. Elle jeta un dernier coup d’œil sur la place à travers ses lunettes noires puis finit par se diriger vers la porte en déboutonnant son long manteau. Lullah devança l'inconnu, s'engouffra dans le café en enlevant sa large capuche du bout des doigts et s’élança vers le fond du café où sa table l'attendait. Il fallut quelques minutes à ses yeux clairs pour s'habituer au changement de luminosité mais elle retrouva rapidement ses repaires alors qu'elle libérait ses longs cheveux blonds de l'emprise de son manteau. Sans dire un mot, elle avait rejoint sa table, ses lunettes noires toujours sur le nez, surveillant discrètement les moindres faits et gestes de l'inconnu. Après tout, il se trouvait derrière elle. La dernière fois qu'on l'avait invité à prendre un café, comme le peu d'autres fois d'ailleurs, ca avait été pour l'envoyer dans les roses. Qu'est ce qu'elle pouvait être naïve à l'époque.

Lorsqu'elle arriva à la table, Lullah aperçu des choses qui n'auraient pas dû être là avant. Un fin sourire se dessina sur son visage. Quel bon chasseur. La blonde n'en tint pas rigueur au jeune homme et elle se réinstalla sur la chaise qui l'avait supporté précédemment. Se recoiffant rapidement, elle fit signe au serveur pour qu'il vienne lui apporter un autre café. Par simple réflexe, la demoiselle suivit du regard le serveur du moment où elle lui commanda le café jusqu'au moment où ce café arriva sr sa table. C'était simplement histoire de s'assurer que rien d'autre que du café n'était versé dans cette tasse blanche. Comme à son habitude, elle ne remercia pas le serveur, comme elle n'avait pas remercié l'inconnu de l'avoir invité. Peu atteint par se manque de politesse, ce dernier retourna à ses affaires. Lullah porta doucement la tasse à son nez pour détecter une quelconque odeur étrange et lorsqu'elle fut certaine que rien ne clochait, elle se risqua à plonger ses lèvres dans le liquide chaud. Liquide chaud qu'elle finit par avaler en scrutant la pièce. Toujours pas de cravate à l'horizon. Elle commençait sérieusement à désespérer. La grande blonde s’apprêta alors à lancer une gentillesse sur cet homme qui ne venait pas lorsque son regard croisa celui d'un homme assis lui aussi au fond de la salle. La demoiselle reposa sa tasse comme si de rien n'était sans pour autant le lâcher des yeux. Il y avait quelque chose qui clochait.. A moins qu'elle ne devienne parano. Instinctivement, sa main droite se glissa sous la table et se posa sur sa cuisse pour vérifier que son arme était toujours bien accrochée. C'était le cas. Elle remua doucement la cheville et sentit quelque chose de dur frotter contre elle. Hope était elle aussi toujours présente. Déviant le regard vers le milieu de la salle, elle remarqua une autre personne, elle aussi suspecte. Mais après tout, peut être n'était-ce pas pour elle. Après tout, peut être étaient ils venus là pour déjeuner eux aussi. Peut être n'y avait-il aucun danger.

    « Ce sont vos amis ? » lâcha-t-elle derrière ses lunettes noires.


Oh et puis après tout, elle était assez grande pour se défendre et si fight il devait y avoir, fight il y aurait. Lullah soupira.

    « C'est bon ?  » demanda-t-elle en désignant les pains au chocolat. Mais non, Lullah ne passait pas du coq à l'âne !


La grande blonde s'accouda sur la table et termina son café en attendant la réponse. Elle avait mis son côté froid de côté quelques secondes parce qu'elle s'était rendue compte que le silence s'était installé entre eux deux. Pas qu'elle tenait absolument à faire connaissance avec lui mais elle devait se montrer respectueuse... juste pour le café. Lorsqu'elle releva la tête pour détailler l'inconnu, elle aperçu quelqu'un qui entrait dans le café. Fronçant les sourcils, elle lui suivit des yeux. Cet homme à moitié défiguré ne semblait pas vouloir prendre un café. Il se dirigeait d'un pas ferme vers le fond de la salle, vers leur table. Que voulait-il ? Ami ? Ennemi ? L'homme à cravate ? Non, il n'avait pas la tête de l'intermédiaire. A moins que cet homme n'aille simplement s'asseoir à une table déjà pleine avant la leur... Peut être. Ou peut être pas.
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Morgan Keith


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Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. Empty
MessageSujet: Re: Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.   Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. I_icon_minitimeSam 22 Sep - 16:37



La jeune femme accepta de le suivre à l’intérieur du Long Time No See, ou plutôt à le devancer. Morgan la laissa s’assoir puis prit place à la table où Damaris lui avait personnellement déposé son café avant qu’ils n’entrent. Il avait aussi profité du fait que la blonde ait le dos tourné pour adresser un discret clin d’œil à Damaris qui lui sourit en secouant légèrement la tête. C’était comme pour lui prouver qu’il avait réussi à ramener la jeune fille peu docile à la table, et qu’il était fier de lui. Ou quelque chose comme ça.

Lui et la blonde n’échangèrent pas d’autres mots durant les minutes qui suivirent et Morgan se contenta de mastiquer son pain au chocolat tout en examinant la demoiselle observer le serveur auquel elle avait commandé un café, café qu’il était censé lui payer. Il nota qu’elle ne détacha pas son attention de la tasse qui lui était destinée et c’est ensemble qu’ils suivirent son cheminement, comme si chaque mouvement était crucial. Pour elle ce n’était sans doute qu’un banal reflexe de préservation comme on en développe beaucoup dans ce milieu, mais lui se prêta seul au jeu du suspense exagéré. Sans que la jeune femme ne le remarque, Morgan surveillait lui aussi discrètement la tasse, s’imaginant des frayeurs inutiles comme si c’était une petite bombe en porcelaine que le serveur tenait entre ses mains. Le serveur allait-il verser une goutte de café noir à côté en la remplissant ? Il imagina le goutte sombre glisser lentement le long de la paroi blanche, laissant une traînée sinistre sur son passage jusqu’à finalement se répandre avec effroi sur la petite assiette jusque-là immaculée… Et puis avec quelle violence allait-il plonger la cuillère dans le liquide sombre, telle une lance s’enfonçant dans le cœur de son ennemi ?! C’était à peine si il osait imaginer le serveur poser le morceau de sucre sur son réceptacle de porcelaine, non, de marbre blanc ( !) mais qu’un manque d’attention de la part de l’homme causerait à ce pavé blanc miniature de ne pas être lâché en équilibre, et qu’il s’effondrerait alors au moment même où la tasse percuterait la surface de la table… Ne parlons même pas du trajet que le boy avait à parcourir entre le bar et son lieu de destination, itinéraire semé d’embuches : clients, chaises, pieds de table, maladresse soudaine, inattention fatale… Non, c’était trop. Morgan en oublia même de mâcher son pain au chocolat et resta figé tout au long de la scène.

Et, enfin…

Le serveur posa la tasse de café devant la jeune fille blonde qui ne daigna même pas le remercier ou lui jeter un coup d’œil. Après tout ce qu'il venait de faire ! Tout s’était déroulé sans encombre et c’est presque déçu de devoir quitter son petit jeu que Morgan haussa les sourcils et remordit dans sa viennoiserie, la mâchant d’un air blasé. Comme la demoiselle ne parlait toujours pas et que lui, comme à son habitude, ne se sentait aucunement forcé d’entretenir la conversation, le jeune garçon se laissa peu à peu absorber par ses pensées, effaçant lentement le monde extérieur…

Qu’allait-il faire du reste de sa journée ? Il avait bien envie d’aller faire un tour vers son ancien chez-lui, se reposer un peu à la vue des champs, se purger de la ville. Il avait passé tellement de bons moments là-bas. Des mauvais aussi. Les meilleurs et les pires, enfait. Mais les pires n’éclipsaient jamais les meilleurs. Ici, au milieu de la ville, s’était comme si il se sentait… Comment dire ? Il se sentait piégé, peut-être ? Ou non. Sombrer. C’est ça, il se sentait sombrer. Rien de tragique, rien de violent, mais il sentait qu’il s’enfonçait jour après jour dans quelque chose qu’il était incapable de nommer. C’était pas un sentiment omniprésent, mais lorsqu’il y pensait, il sentait qu’il sombrait. Alors qu’à la périphérie, là-bas ou les océans de blé et d’orgeat ondulent leurs vagues sous la brise, il y avait comme un mistral imperceptible qui lui apportait la bouffé d’oxygène salvatrice. Courir au milieu des herbes hautes et s’allonger sur la terre c’était comme se laver de la ville, trouver la petite île qui l’empêcherait de sombrer.
Ici c’était l’acier, l’empressement, le béton, les gratte-ciels qui se dressent devant vous comme des vagues en pleine tempête, vous intimidant de leurs ombres et vous écrasant de leurs perspectives. Là-bas, c’était l’îlot au soleil, le minuscule rocher de sable blanc et lumineux qui vous accueille le temps de reprendre votre souffle mais qui ne peut vous apporter le nécessaire pour vivre. Et alors vous savez que vous devez repartir à l’attaque, vous jeter de nouveau à corps perdu dans l’océan urbain. Respirez. Inspirez bien profondément. Et plongez.

Un mouvement de chaise.

- Ce sont vos amis ? C’est bon ?

Hein, quoi ?

La jeune femme désigna les viennoiseries d’un signe de tête.

- Euh, oui ce sont mes amis, enfin non… Je les aime bien quoi... Donc oui ils sont bons… Si je les aime bien… Ce sont des pains au chocolat, quoi.

Morgan regarda la blonde, un peu hébété. Venait-elle de lui demander s’il était en train de manger ses amis ?

Un courant d’air.

Oooh. Biensûr.
Morgan jeta un coup d’œil à l’homme à la cicatrice puis un autre à Damaris. Il lui désigna l’homme qui s’avançait dans le café d’un mouvement d’œil furtif auquel elle rétorqua par un hochement désapprobateur. Le garçon soupira. Il se recula sur sa chaise, appuyant un bras sur le dossier de celle-ci et adressa un sourire à la blonde. Les grosses bottes de cuir de cicatrice-man ne lui permettait pas une démarche furtive et c’est au moment où ses pas grossiers arrivèrent à la hauteur de Morgan que celui-ci désobéit à la demande silencieuse qui lui avait fait Damaris.

- Bon Dieu Cicatrice-man, encore toi ?! T’as pas froid aux yeux hein ! Haha ! Froid, les yeux, t’as compris la blague ?

L’homme s’arrêta net et crispa son visage en direction de Morgan.

- Ouais, ouais, je sais. C’est pas vraiment une cicatrice que t’as, c’est une brûlure, mais avoue que Cicatrice-man ça claque plus que Brûlure-man. Ou Feu-man. Ou Flamme-man. Ou Cloque-man.

Derrière son comptoir Damaris afficha l’air le plus désespéré du monde et retint le serveur qui s’apprêtait à repartir en salle.

- Roh aller, fais pas la gueule. Ou peut-être que tu souris là ?.. Je sais pas, j’ai du mal à voir avec… Dit-il en grimaçant alors qu’il désignait le visage de l’homme.

Et alors qu’un bruit rauque montait de la gorge de l’homme, Morgan adressa un nouveau sourire à la demoiselle qu’il accompagna d’un simple mot.

- Saute.

Lui-même se jeta immédiatement en arrière alors que le bruit rauque explosa de la gorge de l’homme en un rugissement inhumain accompagné de deux poings tout aussi inhumains qui vinrent fracasser la table ou les deux jeunes gens étaient assis.

Et la petite tasse de porcelaine se brisa au sol, l’éclaboussant d’une tâche sombre.

Catastrophe.
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Lullah Day


Lullah Day


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Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. Empty
MessageSujet: Re: Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R.   Quand t'as qu'le froid et la clope pour oublier que t'es la merde d'un monde qui s'en fout. Juste là à te salir les mains pour un abruti qui n'en a rien à faire. ▬ R. I_icon_minitimeDim 4 Nov - 13:31

Ce fut un simple bruit cristallin qui résonna parmi l'agitation du bar et la ferveur de la ville en éveil. Un simple bruit produit par une tasse soigneusement reposée sur sa coupelle blanche. Un simple bruit insignifiant et presque inaudible couvert par les chocs répétés des autres tasses sur le comptoir, par les talons claquant continuellement sur le sol pavé de la place, par ce mélange de musique et de conversations toutes plus inintéressantes les unes que les autres. Un mouvement parmi tant d'autres, éloigné, reclus, noyé parmi la foule. Des tremblements dans le fluide, une marée brune souillant les bords si immaculés de blanc.. Une simple vague se retirant sur les parois de porcelaine comme la mer pourrait le faire sur une étendue de sable. Et quelques instants plus tard, le phénomène s'arrêta et le silence reprit ses droits à la table des deux jeunes personnes. Accoudée nonchalamment sur la table, ses longs cheveux blonds s'égarant près de la tasse de café presque vide, Lullah scruta une nouvelle fois l'horizon du bar. Ces imbéciles pouvaient être certains qu'à sa prochaine mission, elle demanderait des intérêts pour l'attente. On ne fait pas attendre aussi longtemps Lullah Day ou vous pouvez être certains que cette dernière vous fera une crasse quand la meilleure occasion se présentera à elle. D'ailleurs, elle pensait sincèrement à servir en priorité l'autre clan car eux au moins, ne l'avaient pas encore fait attendre. Concurrence déloyale, futilités, et pourtant.. Il n'est jamais bon de se mettre une tueuse à gage à dos. Même si ce n'est pas le genre de tueuse à se mettre en avant, à se vanter ou autre comportement tout aussi irritable, Lullah n'en est néanmoins pas moins dangereuse.

La grande blonde fut stoppée dans sa formidable réflexion par la réponse de l'homme qui se tenait en face d'elle. Sourcil tout d'abord levé par incompréhension, elle finit par laisser un léger sourire étirer ses lèvres rosées.. avant de revêtir une nouvelle fois son masque de froideur. Non, elle n'avait pas le droit de faire ami-ami, elle se l'était juré. Ni même de montrer une quelconque âme vivante dans cette enveloppe charnelle qui la composait. Elle avait des objectifs, des choses à faire bien plus importantes que de céder à une remarque dénuée d'intelligence bien que drôle. Ne jamais perdre ce qu'elle avait à faire, c'était la seule chose à laquelle elle devait se tenir. « Et à partir de là, tout ira bien. » Et puis, ils n'étaient pas du même monde. Tout simplement. On ne mélange pas les armes à feu avec les armes blanches.

Les yeux bleutés de la grande blonde se posèrent instantanément sur le brun lorsqu'il tourna la tête vers la gérante du bar. Quelque chose clochait, elle le sentait. Détaillant le visage de l'homme, elle finit par suivre discrètement son regard et tomber sur le masse qui venait de rentrer dans le café. Toujours accoudée sur cette table, Lullah fronça les sourcils. A l’abri derrière ses verres teintés, elle scruta furtivement les quatre coins de la pièce pour repérer sorties, armes, abris, danger, alliers et ennemis. Malheureusement pour elle, elle n'avait pas traîné assez de fois ici pour trouver tout ce qu'elle cherchait. On ne repère pas tous les pions d'un seul coup d’œil la première fois, même si on excelle dans le domaine. Dommage Lullah. Elle soupira doucement alors que l'inconnu se rapprochait de plus ne plus de leur table. Au premier coup d’œil, Lullah aurait juré que l'homme allait passer son chemin et qu'elle aurait à nouveau tout le loisir de se plonger dans la marée brune, de retâcher ce blanc immaculé. C'était sans compter sur le sourire du brun.. sexy. Merde. Lullah élança vigoureusement sa jambe sous la table pour le dissuader de faire ce qu'il s’apprêtait à faire mais..

    « Bon Dieu Cicatrice-man, encore toi ?! T’as pas froid aux yeux hein ! Haha ! Froid, les yeux, t’as compris la blague ? »


Quelques regards intrigués se retournèrent vers eux et la demoiselle fit mine de rire. Si elle avait pu le faire, elle aurait parié que d'ici dix minutes maximum, elle se retrouverait avec des ennuies en plus sur le dos.

    « Ouais, ouais, je sais. C’est pas vraiment une cicatrice que t’as, c’est une brûlure, mais avoue que Cicatrice-man ça claque plus que Brûlure-man. Ou Feu-man. Ou Flamme-man. Ou Cloque-man.
    Roh aller, fais pas la gueule. Ou peut-être que tu souris là ?.. Je sais pas, j’ai du mal à voir avec…
    »


C'était même sur.
Prise de court par sa réplique, Lullah ne put s'empêcher de lâcher un petit rire qui, elle l’espérait fortement, passerait inaperçu. La montagne de muscle détourna le regard vers elle. Raté.

    « Saute »


Hé ? Quoi ?
Et soudain, le grognement rauque éparpilla la brume qui s'était momentanément levé dans le cerveau de la demoiselle. Sans perdre une minute, elle se jeta vigoureusement en arrière, posa son pied sur le rebord de la table et poussa de toutes ses forces. Lullah bascula alors en arrière pendant que les énormes mains de l'inconnu s’abattaient sur la table. Rapidement, elle posa ses mains sur le bord de la chaise, entre ses jambes, s'y appuya pour se redresser et .. atterrit à moitié à genou sur le dossier de cette chaise gisant désormais sur le sol parsemé de morceaux de table et de porcelaine. La demoiselle se redressa rapidement en reculant pour éviter de se prendre un coup. Quelques cris retentirent lorsque la brute attrapa la brun par le col, des personnes sortirent discrètement du bar, d'autres ne bougeaient pas. Cicatrice-man se mit à rugir de nouveau, soulevant d'autres cris et Lullah en eut assez. Elle n'était pas d'humeur à jouer. Rapidement, elle glissa ses mains le long de son corps jusqu'à sentir le métal froid qui se tenait gentiment contre ses cuisses. Lorsqu'elle sentit les crosses, elle serra fermement les mains et dégaina ses armes.

    « Stop ! » cria-t-elle.


Une arme pointée sur le brun, une autre sur le géant, elle n'eut pas le temps de sortir une autre phrase qu'une dizaine d'armes se retrouvèrent, en échange, pointées dans sa direction. Son long manteau noir retomba lentement contre ses jambes pendant que les dernières agitations cessaient dans le bar. Le tableau était peint.

Un rapide coup d’œil à la scène et l'écart entre leurs deux mondes se creusa. Ils ne la pointaient certainement pas parce qu'elle menaçait cette brute épaisse, non. Vu leur visage crispé à son entrée dans le bar, ce n'était certainement pas pour lui qu'ils s'inquiétaient. Non. C'était pour ce brun sexy qui était « prisonnier » de la poigne du balafré.

    « Lâche-le » dit-elle fermement à l'intention de Cicatrice-man


Mais un bout de truc aussi grand et fin que Lullah ne devait pas vraiment lui faire peur car il ne le lâcha pas. Elle fit sauter la sécurité de l'arme qui était dans sa direction, sans toucher à celle qui pointait le brun. Les visages derrière eux se crispèrent.

    « Lâche-le. » répéta-t-elle. « Je n'hésiterai pas à appuyer sur la détente. Et.. Un trou parmi les cicatrices, ça ferait tâche, n'est-ce pas ? Un coup pour la réputation.. J'aurai du mal à le supporter personnellement, non ? En plus par une fille.. Une blonde comme moi, non, c'est trop pour la fierté après. N'est ce pas ? Alors lâche-le. Laisse lui au moins le temps de se remettre de ses émotions et de te tenir tête, tu auras plus de mérite si tu le bats. »


Un grognement et l'homme lâcha le beau brun.. Faut pas exagérer non plus, il allait pas lui abîmer le visage, merde ! ( maggle ) Satisfaite, Lullah réenclencha la sécurité sans pour autant baisser son arme. Ses armes.

    « Une dizaine d'armes contre une seule. Une fille, de plus. C'est presque injuste. »


Lullah détailla son visage avec attention avant de détourner son arme et laissa son bras retomber le long de son corps. Quelques armes se baissèrent mais de trop nombreuses demeurèrent pointées sur elle. Beaucoup trop nombreuses. Elle rangea doucement son arme le long de sa cuisse et rabattit son long manteau dessus en surveillant du coin de l’œil que monsieur muscle ne bougeait pas et qu'un imbécile n'était pas sur le point de lui tirer dessus.

    « Qui êtes vous ? »


Le silence fut brisé.
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